Le mortier s’impose aujourd’hui comme un
allié indispensable des chantiers modernes, tant en construction qu’en rénovation. Sa texture plus
lisse que le béton traditionnel et sa mise en œuvre plus intuitive séduisent un large public, des artisans aguerris aux particuliers passionnés de bricolage. Utilisable sur une grande variété de supports –
murs, sols, plans de travail ou même escaliers – le mortier offre une finition à la fois
chic, uniforme et
durable.
Mais ses atouts ne s’arrêtent pas là : sa rapidité de séchage permet de
gagner du temps sur les chantiers, tandis que sa capacité à être teinté ou verni ouvre la voie à des
créations décoratives originales. Toutefois, pour exploiter tout le potentiel du mortier, il est impératif de respecter quelques règles de pose fondamentales : application en deux couches, ponçage soigné, et finitions adaptées à l’usage final. Mal maîtrisé, ce matériau peut perdre en performance ou en durabilité. Utilisé correctement, il transforme vos surfaces avec
élégance et efficacité.
Un matériau à bi-couche pour un rendu parfait
Utilisable sur
de nombreuses surfaces – murs, carrelages, meubles –, le mortier s’applique toujours en deux couches pour garantir sa résistance et son aspect lisse. Cette technique bi-couche est ce qui confère au mortier son rendu si caractéristique et sa durabilité.
- La première couche, dite d’accroche, doit faire environ 1,5 cm d’épaisseur. Elle se pose à la taloche et doit être bien lissée pour éviter les irrégularités.
- Une fois cette couche sèche (généralement en 12 à 24 heures), une seconde couche plus fine – environ 0,5 mm – vient parfaire le tout, en renforçant l’uniformité visuelle et tactile du mortier.
Veillez à respecter les
temps de séchage entre les couches pour éviter tout craquèlement ou affaissement.
Des finitions soignées pour sublimer le mortier
Une fois les couches posées, place aux finitions. Même si le mortier semble impeccable après séchage, le
ponçage reste une étape indispensable pour lui donner un aspect poli et professionnel.
- Utilisez un ponceur électrique avec un grain de 80 à 120, en fonction du rendu souhaité.
- Corrigez les éventuelles imperfections avec un bouche-pores.
Pour parfaire l’ensemble, n’oubliez pas d’appliquer entre
deux et trois couches de vernis. Ce geste final ne se contente pas d’apporter une
jolie brillance à la surface : il joue un rôle essentiel dans la
protection à long terme. Le vernis agit comme une barrière contre l’humidité, les éclaboussures et les taches du quotidien. Il permet aussi de sublimer l’aspect du mortier, en intensifiant ses nuances et en prolongeant sa durabilité, même dans les pièces les plus exposées.
Créer une cloison en mortier : possible et pratique
Le mortier peut aussi être utilisé pour bâtir des
cloisons non porteuses. Il est ainsi souvent privilégié lors d’un
réaménagement intérieur, pour créer des espaces plus intimes ou fonctionnels.
Voici les étapes à suivre :
- Fabriquez un coffrage avec des planches en bois (même de récupération, si elles sont solides).
- Versez le mortier progressivement et tapez légèrement les parois du coffrage à l’aide d’un marteau pour éviter la formation de bulles d’air.
- Procédez couche par couche si le mur est haut, pour assurer une répartition uniforme.
Le
temps de séchage dépendra bien sûr de la hauteur et de l’épaisseur de la cloison. Une fois sec, vous pourrez lisser, peindre, ou vernir la surface pour obtenir le rendu souhaité.
Un matériau moderne, esthétique et accessible
Avec ses nombreuses qualités –
polyvalence, simplicité de pose, esthétique contemporaine –, le mortier s’impose comme une solution idéale pour les travaux de rénovation intérieure. Que ce soit pour transformer une pièce en un clin d’œil, renforcer un mur ou créer une nouvelle séparation, il coche toutes les cases du bricoleur moderne.
N’oubliez pas : une bonne préparation, une pose soignée et un respect des délais de séchage font toute la différence entre un chantier réussi et un résultat approximatif.